Auteur d'une trentaine de films, le réalisateur Michel Deville est décédé à l'âge de 91 ans, annonce sa famille.Lauréat de deux César pour "Péril en la demeure" et "Le Dossier 51", il était réputé pour ses adaptations de romans à succès.Une carrière au cours de laquelle il avait dirigé les plus grands comédiens du cinéma français.
Il avait fait tourner les plus grands noms du cinéma français, de Brigitte Bardot à Michel Piccoli en passant par Catherine Deneuve, Emmanuelle Béart ou encore Albert Dupontel. Le réalisateur et scénariste français Michel Deville est décédé le 16 février à l’âge de 91 ans, annonce ce lundi à l’AFP son épouse et collaboratrice Rosalind.
"Nous ne l'annonçons seulement aujourd'hui car nous avons souhaité nous recueillir dans l'intimité familiale et Michel détestait les cérémonies", déclare-t-elle, précisant que son mari, "décédé de vieillesse", a été inhumé ce lundi au cimetière de Boulogne-Billancourt, sa ville de naissance où il avait vécu toute sa vie.
Des adaptations qui font mouche
Né en avril 1931, Michel Deville avait appris le métier de cinéaste auprès de son mentor Henri Decoin. Passé à la réalisation en 1961 avec Ce soir ou jamais dans lequel jouait Anna Karina, il connaît l'un de ses premiers grands succès six ans plus tard avec Benjamin ou les mémoires d'un puceau, interprété par Michèle Morgan, Michel Piccoli, Pierre Clémenti et Catherine Deneuve. En 1970, il met en scène Brigitte Bardot dans la comédie L'ours et la poupée, l’une de ses dernières apparitions à l’écran.
Auteur d'une trentaine de longs-métrages, Michel Deville avait reçu neuf nominations aux César. Il en avait remporté deux : celui du meilleur scénario pour Le Dossier 51 en 1979, d’après le roman d’espionnage du même nom de Gilles Perrault, et celui du meilleur réalisateur en 1986 pour Péril en la demeure. Un drame machiavélique et sensuel avec Michel Piccoli, Christophe Malavoy et Nicole Garcia, inspiré de Sur la terre comme au ciel de René Belletto.
C’est d’ailleurs l’une des particularités de sa carrière : presque tous ses films étaient inspirés de romans dont il était friand, de La Lectrice, avec Miou-Miou, adapté du roman de Raymond Jean, à La maladie de Sachs avec le tout jeune Albert Dupontel, d’après le livre de Martin Winckler. Un fil à la patte, son dernier film sorti en 2005, était une adaptation de la pièce de Georges Feydeau, avec Emmanuelle Béart et Charles Berling dans les rôles principaux.