Israël-Hamas : retour sur un mois de guerre

par T.G.
Publié le 6 novembre 2023 à 22h44, mis à jour le 7 novembre 2023 à 14h51

Source : JT 13h Semaine

Il y a un mois, le Hamas parvenait à pénétrer sur le sol israélien, tuant plus de 1400 personnes.
Une attaque inédite, qui s'est suivie d'une riposte massive de l'État hébreu.
Retour sur les moments marquants de cette guerre.

Il y a un mois jour pour jour, un déluge de roquettes s'abattait sur Israël depuis Gaza. Les prémices d'un conflit toujours en cours et à l'issue imprévisible. TF1info retrace les moments clés de la guerre entre l'État hébreu et le Hamas.

Un carnage orchestré par le Hamas

Le 7 octobre à l'aube, en plein shabbat et pendant la fête juive de Simhat Torah, des centaines de combattants du Hamas s'infiltrent par la mer, la terre et les airs, prenant les soldats israéliens par surprise. Ils sèment la terreur dans les petites villes de Sdérot et Ofakim ainsi qu'aux abords d'Ashkélon, massacrant hommes, femmes, enfants et personnes âgées. Plus de 1400 personnes sont tuées, en majorité des civils, fauchés par balles, brûlés vifs ou mutilés à mort, dont 270 festivaliers d'une rave party, selon les autorités israéliennes. De même source, plus de 240 personnes, dont des étrangers, ont été prises en otage et emmenées à Gaza. Une "sauvagerie jamais vue depuis la Shoah", dit le 11 le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, qui promet d'"anéantir" le Hamas, classé organisation terroriste par les États-Unis, l'UE et Israël.

Les représailles israéliennes

L'armée israélienne riposte par des bombardements massifs et des combats au sol, reprenant le contrôle de la ligne de démarcation avec Gaza, le 10. La veille, Israël annonce un "siège complet" de la bande de Gaza. Les livraisons d'électricité et de nourriture sont suspendues, l'approvisionnement en eau interrompu. Le 13, Israël appelle les habitants de la ville de Gaza à évacuer vers le sud. Des centaines de milliers de Palestiniens fuient. La Ligue arabe voit dans ce "transfert forcé" un "crime qui dépasse l'entendement".

Violences meurtrières à la frontière avec le Liban

Des tirs meurtriers ont lieu le long de la frontière israélo-libanaise entre Israël et le Hezbollah, mouvement chiite allié du Hamas et soutenu par l'Iran. Le 13 octobre, un journaliste de Reuters est tué et six autres journalistes de l'AFP, Reuters et Al-Jazeera sont blessés dans une frappe. Beyrouth accuse Israël. Dans une enquête publiée le 29 octobre, l'ONG Reporters sans frontières (RSF), sans mettre catégoriquement en cause l'armée israélienne, dénonce une attaque "ciblée".

Un hôpital de Gaza touché par une frappe

Le 17 octobre, une frappe touche un hôpital de Gaza, faisant au moins 471 morts, selon le ministère de la Santé du Hamas. Le renseignement américain estimera qu'il y a entre "100 et 300" morts. Le Hamas et le Jihad islamique accusent Israël, qui dément, affirmant avoir des "preuves" qu'il s'agit d'un tir manqué du Jihad islamique. Le 18, des milliers de personnes manifestent leur colère à travers le monde arabe.

Cinq otages libérés

Les 20 et 22, quatre otages sont relâchées par le Hamas, et, le 30, Israël annonce avoir libéré une militaire, lors d'une opération terrestre. Le 28, le Hamas se dit prêt à libérer tous les otages en échange de tous les Palestiniens - plusieurs milliers - détenus par Israël.

Un premier convoi d'aide

Un premier convoi d'aide alimentaire et médicale entre à Gaza le 21 par le terminal de Rafah (sud), à la frontière avec l'Égypte. Au 4 novembre, plus de 450 camions étaient entrés.

Les chars font leur entrée dans Gaza

Le 26, Israël mène un raid ciblé avec des chars dans la bande de Gaza. A partir du 27 au soir, l'armée lance des opérations terrestres dans la bande de Gaza, de plus en plus profondes.

Des "violations du droit humanitaire"

Le 27, l'Assemblée générale de l'ONU réclame une "trêve humanitaire immédiate", alors qu'au moins 1,4 million de Palestiniens ont fui leurs foyers, selon les Nations unies. Trois jours auparavant, le secrétaire général Antonio Guterres avait dénoncé de "claires violations du droit international humanitaire à Gaza". "Empêcher l'acheminement de l'aide (humanitaire) peut constituer un crime", souligne le 29 le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) Karim Khan.

Début des évacuations vers l'Egypte

À partir du 1er novembre, des dizaines de blessés palestiniens et plusieurs centaines d'étrangers et binationaux commencent à être évacués de Gaza vers l'Égypte via le poste-frontière de Rafah. L'Égypte dit qu'elle va aider l'évacuation d'"environ 7000" étrangers et binationaux, sans fournir de calendrier précis.

Des camps de réfugiés bombardées

Entre le 31 octobre et le 2 novembre, l'armée israélienne bombarde trois fois le camp de réfugiés de Jabaliya, dans le nord de la bande de Gaza. Quatre écoles de l'ONU sont touchées par des frappes meurtrières le 2 novembre, une cinquième deux jours plus tard. Le 4, plus de 30 personnes sont tuées et une centaine d'autres blessées dans un bombardement israélien contre le camp de réfugiés de Maghazi, dans le centre de la bande de Gaza, d'après le ministère de la Santé du Hamas. Des experts de l'ONU évoquent "un grave risque de génocide" du peuple palestinien.

La ville de Gaza encerclée

Après quasiment une semaine de combats au sol, l'armée israélienne annonce le 2 avoir "achevé l'encerclement de la ville de Gaza". Israël commence le 3 à renvoyer vers Gaza des milliers de travailleurs palestiniens. À Tel-Aviv, le secrétaire d'État américain Antony Blinken réaffirme "le droit, mais aussi l'obligation de se défendre" d'Israël, tout en demandant des "pauses humanitaires", idée rejetée par Israël. "La meilleure voie" est la création d'un État palestinien, dit aussi M. Blinken, en appelant à "faire plus" pour protéger les civils.

Les menaces du Hezbollah

Dans son premier discours depuis le début du conflit, le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, affirme le 3 que "toutes les options" sont ouvertes concernant un élargissement de la guerre avec Israël sur le front libanais.


T.G.

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