Des routes sont plus dangereuses que d'autres.Des signalements sont faits pour améliorer un carrefour ou un croisement mais rien ne se passe.Exemple en Haute-Saône.
C'est une portion de route pas très large, et pourtant, elle est empruntée par plus de 12.000 véhicules chaque jour. Depuis le début de l'année, on déplore déjà plusieurs accidents graves dont un mortel, auquel les riverains assistent impuissants. "Le pauvre jaune qui a perdu la vie il y a 15 jours, c'est pas le premier et malheureusement, ça ne sera certainement pas le dernier dans ces conditions-là. Il faut que ça change", nous lance une automobiliste.
Cet axe est privilégié par les très nombreux poids lourds en provenance de Belgique et du Luxembourg. Plus rapide de 30 minutes que l'autoroute, la rN57 permet aussi d'éviter les péages. Mais sur 11 kilomètres de portion, le chassé-croisé n'est pas séparé par un terre-plein central. Alors, le trafic s'engorge et les riverains mettent parfois plusieurs minutes avant de réussir à s'insérer. "On en bave quoi, on prend son mal en patience", nous confie-t-on.
Sur une portion que nous avons empruntée, la circulation est très dense. Pour tourner à gauche, il faut presque s'arrêter. Nous, et donc les riverains, sommes donc vulnérables aux poids lourds qui viennent des deux côtés. Et c'est d'ailleurs à ce même croisement qu'un automobiliste a perdu la vie il y a tout juste quelques semaines.
Un nouveau drame qui relance la question de travaux sur la chaussée. Des études de terrain sont actuellement menées par le département pour doubler les voies d'ici à quelques années. Pour le maire de la commune endeuillée, la situation traine trop. "Ça ne va pas coûter des fortunes. On ne demande pas tout de suite une quatre voie sur ce tronçon-là mais on demande des aménagements de sécurité. On les a déjà demandés, mais rien", affirme Benoît Miege, maire de Fougerolles-Saint-Valbert. Selon la direction interdépartementale des routes, les croisements à sécuriser ne sont suffisamment fréquentés pour être aménagés.