La ville de Gaza encerclée, "vaste frappe" au Liban, évacuations à Rafah... le point sur la situation au Proche-Orient

par A. Lo. avec AFP
Publié le 3 novembre 2023 à 7h30

Source : TF1 Info

Israël a annoncé avoir encerclé la ville de Gaza une semaine après avoir débuté des combats au sol contre le Hamas.
Une "vaste frappe" a par ailleurs été menée dans le sud du Liban sur des cibles du mouvement libanais Hezbollah, allié du Hamas.
Retour sur les principales informations de ces dernières 24 heures.

Gaza encerclé. Après une semaine de combats acharnés contre le Hamas dans le nord du territoire et des bombardements incessants depuis le 7 octobre, les soldats israéliens ont "achevé l'encerclement de la ville de Gaza", où se trouve le "centre de l'organisation terroriste Hamas", a annoncé le porte-parole de l'armée, le général Daniel Hagari.

"Nous sommes au cœur de la campagne (militaire), nos succès sont impressionnants", s'est félicité le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou lors d'une visite sur une base militaire près de Tel-Aviv. Le dirigeant a toutefois reconnu que l'opération est "difficile" et qu'Israël enregistre des "pertes douloureuses". L'armée a fait état de 332 soldats tués depuis le 7 octobre.

Les craintes d'un embrasement

Opérations au Liban. Alors que les craintes d'un embrasement régional sont vives, Israël a annoncé avoir lancé une "vaste frappe" dans le sud du Liban sur des cibles du mouvement libanais Hezbollah, allié du Hamas, en riposte à des tirs qui ont visé son territoire. Cette frappe, aérienne et à l'artillerie, a fait quatre morts dans les rangs du Hezbollah, selon la formation chiite.

La branche armée du Hamas au Liban avait auparavant revendiqué des tirs qui ont fait deux blessés dans la ville de Kiryat Shmona, dans le nord d'Israël, tandis que le Hezbollah a indiqué avoir mené des attaques simultanées sur "19 positions" israéliennes. Cette escalade survient à la veille du premier discours depuis le début de la guerre du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, qui devrait déterminer si sa puissante formation va engager le Liban de plain-pied dans le conflit.

Évacuations à Rafah. Dans le sud de la bande de Gaza, 21 Palestiniens blessés ainsi que 344 étrangers, dont 72 enfants, selon les autorités égyptiennes, ont été évacués, via le poste-frontière de Rafah avec l'Égypte, seule ouverture pour entrer ou sortir du territoie plongé dans une situation humanitaire catastrophique. Ces évacuations, qui ont fait l'objet d'un accord tripartite Israël-Hamas-Égypte, avec l'implication des États-Unis et du Qatar, constituent une rare éclaircie dans une guerre qui a déjà fait des milliers de morts.

Des combats "rapprochés". Pendant ce temps, plus au nord, dans la bande de Gaza, les combats au sol ont continué de faire rage. Le chef d'état-major de l'armée israélienne, le général Herzi Halevi, a déclaré que les soldats "s'infiltraient de plus en plus profondément" dans les secteurs tenus par le Hamas. Selon l'armée, 242 otages, israéliens ou étrangers, sont encore aux mains du mouvement islamiste palestinien, classé organisation terroriste par les États-Unis, l'Union européenne et Israël.

"Crimes de guerre". Suite aux frappes israéliennes mardi et mercredi contre le camp de Jabaliya, le plus grand de la bande de Gaza, dans le nord du territoire, le Hamas a annoncé 195 morts et 120 disparus. Des écoles auraient également été touchées, selon l'ONU, faisant 23 morts. Le Haut commissariat aux droits de l'homme de l'ONU avait estimé mercredi que les bombardements sur le camp de Jabaliya, qui abrite 116.000 réfugiés, pourraient constituer "des crimes de guerre".


A. Lo. avec AFP

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