VIDÉO - Frontière Israël/Liban : pourquoi les affrontements se sont intensifiés ces dernières semaines ?

par T.A. | Duplex : Claire Cambier et Xavier de Giacomoni
Publié le 17 avril 2024 à 16h47

Source : TF1 Info

Depuis le début de la guerre à Gaza, la zone frontalière entre le nord d'Israël et le sud du Liban est le centre de nombreux affrontements entre l'armée israélienne et le Hezbollah, allié de l'Iran.
Cette région connaît toutefois des échanges de tirs encore plus importants ces dernières semaines.
Ce mercredi, une frappe du Hezbollah a fait au moins 14 blessés dans le nord de l'État hébreu.

Des combats de plus en plus disputés au nord d'Israël. À la frontière libanaise, l'État hébreu et le Hezbollah, mouvement islamiste chiite allié à l'Iran, ne cessent de s'échanger des tirs depuis le début de la guerre à Gaza, lancée par Israël après l'attaque du Hamas le 7 octobre dernier sur son sol. Mais les bombardements ont encore redoublé d'intensité ces dernières semaines, sur fond de menaces iraniennes de plus en plus persistantes, prémices de l'attaque de Téhéran sur le territoire israélien samedi soir.

Pour toucher le Hezbollah, l'armée israélienne procède souvent de la même manière : elle identifie les sites d'où sont tirées les roquettes du groupe, puis riposte par des frappes sur ces lieux. C'est ainsi que Tsahal a annoncé, mardi, l'élimination d'un des importants responsables du mouvement chiite, Ismaël Youssef Baz. Cet homme était chargé de "la planification des tirs de roquettes et de missiles antichars en direction d'Israël", selon les autorités israéliennes. Deux autres combattants du Hezbollah ont aussi été tués dans plusieurs autres raids le même jour. 

Une région cible de la riposte israélienne ?

Face aux assassinats ciblés de l'État hébreu, le Hezbollah répond par la violence. Ce mercredi, au moins quatorze personnes ont été blessées, "dont deux gravement", après une frappe revendiquée par ce dernier dans un village de la région, selon le Centre médical de Galilée. Sur place, les habitants de la région doivent fuir pour échapper aux obus. Depuis le début du conflit avec le Hamas, plus de 135.000 Israéliens ont quitté leur domicile, dont beaucoup dans cette région du nord, selon un décompte des autorités. Une nécessité, car le danger des roquettes est constant. "On a pu entendre lundi plusieurs alertes [pour se réfugier], relate dans la vidéo en tête de cet article l'envoyée spéciale de LCI Claire Cambier. Mais, bien souvent, les attaques précèdent les alertes."

Ce durcissement des affrontements est-il directement lié à l'attaque de l'Iran le week-end dernier ? "Ici, selon les habitants, cela fait plutôt quinze jours que les attaques se sont intensifiées", précise la journaliste dans le même extrait. "C'est la suite de la guerre qui a débuté en octobre dernier", confirme depuis Tel-Aviv Xavier de Giacomoni, autre reporter de LCI actuellement envoyé spécial en Israël. Le Hezbollah, largement financé par Téhéran, a participé à l'offensive de la République islamique envers Israël en envoyant des roquettes au même moment que les 300 drones et missiles lancés depuis l'Iran.

Une opération militaire de plus grande ampleur envers le Hezbollah n'est pas à exclure dans l'hypothèse d'une riposte d'Israël vis-à-vis de l'Iran. "L'option la plus réaliste semble celle d'une guerre ouverte contre le Hezbollah au Liban, une offensive dont rêve Benyamin Nétanyahou et une partie de l'armée israélienne, car la milice reste l'alliée la plus proche de l'Iran et dispose d'un arsenal bien plus important que celui du Hamas", analysait ainsi lundi sur France 24 Agnès Levallois, professeure à Sciences Po et spécialiste de la région.

Au total, en six mois de violences, plus de 360 personnes, essentiellement des combattants du Hezbollah, sont mortes dans les frappes de Tsahal, contre 18 soldats et civils côté israélien.


T.A. | Duplex : Claire Cambier et Xavier de Giacomoni

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